Voir ce complet film The Walk – Rêver Plus Haut 1440

The Walk РR̻ver plus haut РCritique du Blu-ray

The Walk РR̻ver plus haut РPr̩sentation du biopic

Réalisation : Robert Zemeckis
Acteurs. Joseph Gordon-Levitt, Ben Kingsley, Charlotte Le Bon, Clément Sibony, James Badge Dale, Ben Schwartz
Scénario : Robert Zemeckis, Christopher Browne
Musique : Alan Silvestri

Synopsis : biopic sur le funambule français Philippe Petit. célèbre pour avoir joint en 1974 les deux tours du World Trade Center sur un fil, suspendu au-dessus du vide.

Présentation du biopic

Joseph Gordon-Levitt en apesanteur

Robert Zemeckis, l’un des plus grands storytellers du cinéma américain, s’empare de l’histoire du funambule français Philippe Petit, rendu célèbre pour sa traversée sensationnelle entre les tours de Notre-Dame de Paris et surtout pour avoir marché pendant une heure sur un câble d’acier tendu entre les deux tours du World Trade Center le 7 août 1974.

Inspiré par ce récit et la biographie de Philippe Petit intitulée To reach the Clouds. le réalisateur de la trilogie Retour vers le futur, Contact, Qui veut la peau de Roger Rabbit. et autres classiques/chef d’œuvres du cinéma était le parfait candidat pour raconter la genèse et la mise en œuvre de cet exploit. Un documentaire britannique réalisé par James Marsh avait déjà retracé cette aventure hors-du-commun en 2008. Le Funambule (Man on Wire) avait reçu en 2009 l’Oscar du meilleur film documentaire et le Grand Prix du documentaire au Festival de Sundance. Robert Zemeckis suit la voie tracée par Man on Wire, autrement dit raconter l’expédition de Philippe Petit comme un véritable thriller ou film de braquage. Seulement point de billets de banque dans la ligne de mire. Juste la réalisation d’un rêve, qui n’avait pu être immortalisé sur pellicule et pour lequel il ne subsiste que diverses photographies.

The Walk – © Sony Pictures Releasing France

S’il pense tout d’abord réaliser The Walk – Rêver plus haut en motion capture avec le véritable Philippe Petit qui devait alors interpréter son propre rôle, Robert Zemeckis y renonce pour des questions de budget.

Le cinéaste jette alors son dévolu sur Joseph Gordon-Levitt, francophile, qui a bénéficié de l’entraînement et de la supervision de Philippe Petit pendant huit jours. Robert Zemeckis rend aussi et avant tout un hommage vibrant aux Twin Towers, une véritable lettre d’amour au World Trade Center, magiquement reconstituées. Il faut dire que Zemeckis est un des plus grands spécialistes du 7 e art pour utiliser les effets spéciaux au profit de l’histoire qu’il raconte. The Walk – Rêver plus haut ne déroge pas à la règle. Le 17 e long métrage de Zemeckis bénéficie d’effets visuels extraordinaires, qui cloue le spectateur à son fauteuil pendant deux heures.

Le dernier acte, celui de la fameuse traversée entre les deux tours, est un très grand moment de cinéma. L’usage de la 3D n’a jamais été aussi approprié et aussi bien utilisé depuis Avatar de James Cameron. Très vite, on oublie la création du WTC en images de synthèse et l’on accompagne Philippe Petit sur son fil à plus de 400 mètres du sol. On ressent le vertige, l’estomac s’emballe, les sueurs froides sont présentes.

Une expérience unique à vivre en 3D

The Walk – Rêver plus haut est une aventure à vivre au cinéma en 3D. Certes, la première partie du film, celle qui présente Petit, son métier, ses rêves, sa rencontre avec Annie Allix (Charlotte Le Bon, à croquer) fleure bon le cinéma kitsch et désuet de Jean-Pierre Jeunet, mais finalement Zemeckis livre un conte et cela n’est pas déplaisant. Même chose, cela est toujours étonnant d’entendre un soi-disant français s’exprimer dans la langue de Molière avec un accent anglo-saxon, mais Joseph Gordon-Levitt, qui arbore également des lentilles bleues pour mieux ressembler au vrai Philippe Petit, créé d’emblée un personnage fort attachant et peu importent finalement ces couacs. On ne peut qu’être admiratif devant l’ingéniosité du célèbre funambule et de sa bande. Robert Zemeckis use de son art pour valoriser celui de Petit, en mettant en images le rêve de toute une vie. Même si le spectateur sait par avance la réussite de Petit, Zemeckis parvient à créer un vrai suspens jusqu’à sa réalisation avant d’emmener les spectateurs sur le fil avec son protagoniste. Un quart d’heure de virtuosité qui élève le film bien au-dessus du cinéma américain contemporain.

The Walk – © Sony Pictures Releasing France

Critique du blu-ray

Le Blu-ray de The Walk – Rêver plus haut repose dans un boîtier Steelbook au visuel sobre, mais fort élégant. Dommage que la fiche technique soit scotchée à même le boîtier. Le menu principal est quant à lui fixe et musical.

Des suppléments assez pauvres…

Cette section démarre par six minutes de scènes laissées sur le banc de montage, y compris une séquence d’ouverture alternative et un épilogue différent. Certaines de ces séquences, anecdotiques, sont marquées par des effets visuels non finalisés.

Nous avons ensuite près d’une demi-heure de suppléments divisée en trois modules promotionnels distincts, Premiers pas (9’), Les Piliers (8’) et L’Incroyable traversée (11’). L’ensemble de l’équipe (les comédiens, le réalisateur, Philippe Petit) reviennent sur la véritable histoire du funambule, la préparation de Joseph Gordon-Levitt, les effets spéciaux et les conditions de tournage.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces.

The Walk – © Sony Pictures Releasing France

Le test a été effectué sur la version 2D du film. Comme d’habitude, l’éditeur Sony soigne son master HD qui se révèle exemplaire. Les contrastes sont d’une densité rarement démentie, à part peut-être durant les séquences sombres où l’image paraît plus douce et moins affûtée, mais cela demeure franchement anecdotique. La clarté demeure frappante, le piqué est affûté, les gros plans détaillés, les contrastes denses et la colorimétrie reste chatoyante. Les détails sont légion aux quatre coins du cadre large et la copie restitue les partis pris esthétiques, des décors aux costumes. Ce Blu-ray offre de fabuleuses conditions pour revoir le film de Robert Zemeckis et profiter de la très belle photographie signée Dariusz Wolski, chef-opérateur de Seul sur Mars, Prometheus et Dark City. L’apport HD sur ce titre est évidemment indispensable. Les séquences de l’exploit de Philippe Petit entre les Twin Towers sont ébouriffantes de beauté.

The Walk – © Sony Pictures Releasing France

Dès la première séquence, l’ensemble des enceintes des pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 5.1 est mis à contribution aux quatre coins cardinaux. Les ambiances fusent, la musique du fidèle Alan Silvestri bénéficie d’un traitement de faveur avec une large ouverture. Les dialogues ne sont jamais pris en défaut et demeurent solidement plantés sur la centrale tandis que les effets ne cessent d’être balancés de gauche à droite, et des enceintes avant vers les arrières. N’oublions pas le caisson de basses, qui se mêle souvent à ce spectacle acoustique.

Conclusion

The Walk – Rêver plus haut est une œuvre qui nous fait encore croire au miracle du cinéma, celui de nous transporter là où on ne croyait jamais pouvoir aller. Un vrai miracle, du divertissement à l’état pur. Vertigineux. Le film de Robert Zemeckis n’ayant eu que très peu de succès dans les salles, le (re)découvrir en Blu-ray est absolument indispensable !

The Walk - Rêver plus haut